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Pourquoi faire de la recherche sur les hormones sexuelles?

De bonnes recherches sont essentielles pour exorciser la peur institutionnalisée des hormones féminines et mieux traiter les femmes.

Même si de plus en plus de médecins québécois prescrivent l’hormonothérapie féminine pour traiter les symptômes de ménopause, la peur des hormones demeure omniprésente.

De plus, l’aspect préventif de l’hormonothérapie féminine fait l’objet d’une grande confusion. En voici un exemple:

Selon l’Association des obstétriciens et gynécologues québécois (guide envoyé aux médecins québécois en septembre 2009), l’hormonothérapie féminine ne doit pas être commencée ou poursuivie pour la prévention des maladies cardiovasculaires. Elle est même déconseillée chez les femmes souffrant d’une maladie cardiovasculaire.

Cependant, l'Association recommande fortement l’utilisation de l’hormonothérapie chez les femmes précocement ménopausées pour la prévention des maladies cardiovasculaires.

N'est-ce pas contradictoire?

 

La confusion vient surtout du fait que l’on confond les différents types d’hormonothérapie féminine, que l’on prescrit l’hormonothérapie n’importe comment, et que l’on ne reconnaît pas à sa juste valeur toute l’importance des hormones féminines pour la santé des femmes, peu importe leur âge.

En effet, de multiples études ont montré que les hormones féminines sont essentielles, entre autres, à une bonne santé cardiovasculaire, endocrinienne, osseuse et cérébrale.

À la préménopause, les taux de progestérone puis d’estradiol s’abaissent progressivement et de façon importante de telle sorte qu’à la ménopause, les femmes ont généralement des taux d’estradiol et de progestérone inférieurs à ceux des hommes. Vers l’âge de 65 ans, les femmes ont environ 5 fois moins d’estradiol que les hommes.

Plusieurs femmes souffrent actuellement de problèmes de santé graves (p. ex. : fractures ostéoporotiques, maladies cardiaques, dépression réfractaire…) dont la cause primaire est le déficit en hormones féminines. Selon moi, une utilisation judicieuse de l’hormonothérapie féminine bioidentique jouerait un rôle de premier plan dans la prévention et le traitement de nombreux problèmes en santé des femmes.

Il s’agit d’une importante question de santé publique. Si la santé des femmes nous tient vraiment à cœur, nous devons agir collectivement en encourageant la recherche sur les hormones sexuelles.

 

Brève description des projets de recherche

La recherche médicale est au cœur des activités du Centre ménopause-andropause Outaouais. La Dre Sylvie Demers a élaboré trois grands projets de recherche, dont le premier projet qui nécessite un financement substantiel. Selon le financement disponible, d’autres projets pourront s’ajouter.

Tous les projets permettront de mieux comprendre le rôle des hormones sexuelles en santé humaine, et ainsi, de mieux utiliser l’hormonothérapie féminine et masculine en santé humaine.

 

PREMIER PROJET

Le projet Gaby

Le projet Gaby a pour principal objectif de vérifier, chez des femmes ménopausées et utérectomisées (sans utérus), les effets de la prise d’hormones féminines bioidentiques sur la santé cardiovasculaire, endocrinienne, osseuse et cérébrale en fonction des taux sériques d’estradiol, de progestérone et de testostérone obtenus par hormonothérapie.

Le projet Gaby se veut une étude randomisée, à double insu et contre placebo qui comprendrait un groupe contrôle et dix groupes de femmes traitées avec différents régimes hormonaux.

Le but est d’en arriver à connaître les taux sériques des hormones sexuelles qui permettent d’optimaliser leurs bienfaits multisystémiques et d’en minimiser les risques.

De façon plus précise, nous :

  • Rechercherions les taux sériques d’estradiol, de progestérone et de testostérone, ainsi que le rapport entre ces taux, qui optimalisent leurs effets protecteurs aux plans cardiovasculaire, endocrinien, osseux et nerveux, en évitant les risques pour la santé;
  • Vérifierions si un mode d’administration (cyclique ou continue) est supérieur à un autre;
  • Analyserons l’aspect préventif en fonction du délai écoulé depuis les débuts (estimés) de la préménopause et de la ménopause.
Le projet Gaby est le projet rêvé par le Centre. Les résultats permettraient non seulement de mieux traiter les femmes préménopausées ou ménopausées, mais ils permettraient également d’élaborer plusieurs projets de recherche novateurs.

 

DEUXIÈME PROJET

Le projet A (Cancer du sein)

Le projet A a pour principal objectif de vérifier si l’efficacité des inhibiteurs de l’aromatase, utilisés dans la prévention d’une récidive de cancer du sein, est due à un effet anti-estrogènes ou au contraire, à un effet proestrogènes. Ceci est primordial pour mieux comprendre le rôle des estrogènes dans les seins.

Ce projet permettra également d’étudier l’effet des inhibiteurs de l’aromatase sur les précurseurs des estrogènes (tels la DHEA, l’androstenedione et la testostérone).

Ces résultats serviront de base à l’élaboration de protocoles de recherche innovateurs qui pourront permettre d’en arriver à de meilleurs traitements – tant curatifs que préventifs - dans le cancer du sein.

N.B. Dre Demers est présentement (mars 2016) à l'écriture d'un article scientifique sur le sujet. Lors de la publication de l'article, vous en serez avisés sous l'onglet "Nouvelles".

Ceux qui ont lu Hormones au féminin : Repensez votre santé (Les Éditions de l'Homme) comprennent à quel point il y a énormément de contradictions dans notre compréhension du cancer du sein.

Par exemple, la Dre Demers a observé chez des femmes ménopausées des taux d'estradiol plus élevés lorsqu'elles prenaient des inhibiteurs de l'aromatase que lorsqu'elles n'en prenaient pas. Comment expliquer cela?

Ne trouvez-vous pas aussi étrange que l'on ne vérifie pas le taux d'estradiol lors du suivi des femmes prenant des inhibiteurs de l'aromatase, alors que l'efficacité même de ces médicaments est supposée dépendre de la suppression quasi-totale de la production d'estrogènes (dont l'estradiol)? 

Selon l'ensemble des études scientifiques, les estrogènes ont été accusés à tort de causer le cancer du sein. Ceci est grave car la psychose (toujours actuelle) des estrogènes est responsable d'inutiles souffrances pour plusieurs femmes et d'une atteinte à leur dignité.

Les estrogènes sont l'essence de la féminité et de la vie elle-même.

 

TROISIÈME PROJET

Le projet B (Produits naturels)

Le projet B a pour principal objectif d’étudier les effets de substances vedettes en santé sur les systèmes cardiovasculaire, endocrinien, cérébral et osseux, et leurs influences sur les taux des hormones sexuelles et leurs précurseurs.

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